Le bois est un combustible plus économique et plus stable que le gaz, le fioul, ou l’électricité. Loin d’être désuet, ce matériau ne cesse de se réinventer pour fournir de nouvelles solutions de chauffage et améliorer son rendement ! Voici les différentes formes de combustibles au bois disponibles sur le marché actuellement, leurs avantages et leurs inconvénients.
Les bûches
Les bûches de bois peuvent se présenter sous la forme de rondins de bois ou en quartiers, d’une longueur de 33, 50 ou 100 cm (selon le poêle ou la chaudière). Entre la coupe du bois et la combustion, on doit attendre au moins 2 ans pour que la bûche sèche complètement. On achète les bûches de bois en vrac, en payant au stère (m3 de bois) ou à la tonne.
La bûche de bois est le combustible le plus utilisé mais aussi l’un des moins chers, avec un prix variant entre 1,8 et 3 centimes le kWh, et la possibilité de couper soi-même son propre bois. D’autant plus que vous n’aurez pas besoin d’acheter une chaudière, la cheminée suffit. Elle est aussi prisée pour son côté authentique !
L’inconvénient principal de la bûche est que son pouvoir calorifique varie énormément en fonction du type de bois : pour que les bûches de bois aient un rendement optimal, on opte de préférence pour des bois dits « feuillus durs », par opposition aux « feuillus tendres et résineux », avec un taux d’humidité inférieur à 20 %. Le bois de chêne, notamment, est réputé pour sa densité.
Autre inconvénient : le stockage des bûches est compliqué, car le taux d’humidité doit rester inférieur à 20 %. Enfin, il faudra ajouter manuellement les bûches dans la cheminée et nettoyer régulièrement la cheminée car les bûches produisent beaucoup de poussière.
Les plaquettes
Les plaquettes sont composées de bois déchiqueté, c’est-à-dire des branches et branchages issues de l’élagage en forêt et ensuite broyées pour former des plaquettes de 3 à 5 cm. On distingue les plaquettes forestières, qui sont encore humides (reconnaissables à leur couleur verte) et les plaquettes sèches (des plaquettes forestières qui ont été séchées ou du bois broyé déjà sec).
Les plaquettes sont surtout utilisées pour le chauffage collectif, dans des poêles à granulés grande puissance. On les achète en vrac, il faut donc les stocker dans un silo de stockage adapté.
Les plaquettes sont le combustible le moins cher du marché, avec un coût tournant autour de 1,8 centimes le kWh. C’est une solution écologique car elle valorise les déchets de l’exploitation forestière. Contrairement aux bûches, les plaquettes pourront s’alimenter de manière automatique dans la chaudière, ce qui procure plus de confort d’utilisation.
Le principal inconvénient des plaquettes est leur taux d’humidité élevé, qui peut varier entre 20 et 40 %. Cela leur confère un pouvoir calorifique relativement bas, compris entre 2300 et 3600 kWh/t. De plus, la qualité peut être assez aléatoire puisqu’il n’existe pas de normes de qualité, vous pourrez donc vous retrouver avec des plaquettes avec des moisissures par exemple. Enfin, le stockage des plaquettes est plus difficile que celui des bûches puisque vous devez impérativement installer un silo de stockage aéré, surtout si vous avez acheté des plaquettes forestières.
Les pellets ou granulés de bois
Les pellets (ou granulés de bois) sont des petits cylindres de bois compressé, mesurant de 1 à 4 cm avec un diamètre de 5 à 10 mm, et composés de sciures et copeaux de bois issus de l’industrie du bois. Ce combustible nécessite l’installation d’un poêle ou d’une chaudière à granulés. On l’achète en vrac ou en sacs (par palettes), et on le stocke dans un silo de stockage.
Le principal avantage des pellets est son pouvoir calorifique très élevé (plus de 4 900 kWh / t), de même que son rendement, qui peut dépasser les 90 %. Ces caractéristiques sont dues à un taux d’humidité très faible (moins de 10 %). Bien sûr, plus le pellet sera de qualité et plus sa combustion sera efficace : il existe toutefois des normes régissant la qualité des pellets, ce qui évite les mauvaises surprises.
De plus, le pellet est écologique : comme les plaquettes, on valorise les déchets industriels, et aucune colle n’est utilisée dans le processus de compactage.
Enfin, la combustion totale des pellets permet de ne pas encrasser les conduits et de ne pas avoir à entretenir trop souvent le poêle.
Les inconvénients des pellets : la difficulté de stockage et l’investissement de départ (l’installation d’une poêle à granulés coûte cher et demande l’intervention d’un professionnel).
Le bois densifié
Enfin, le bois densifié ou bûches calorifiques est du bois compacté de la même manière que les pellets, mais sous forme de bûches de 20 à 33 cm. Il existe deux types de bûches calorifiques, les « bûches de jour » (composées de bois feuillus ou résineux), pour émettre un maximum de chaleur ; et les « bûches de nuit », pour une combustion plus lente.
Le bois densifié a un pouvoir calorifique presque aussi élevé que les pellets (plus de 4700 kWh/t), et un taux d’humidité presque aussi faible (10 à 12 %). Plus facile à manipuler que les pellets et moins encombrant que les bûches ou les plaquettes, il offre une bonne alternative à ces combustibles plus connus. Il génère en plus peu de poussières et de fumées.
Toutefois, son prix reste élevé. Le feu peut de plus être difficile à obtenir puisqu’il est difficile à allumer et qu’une cheminée à tirage trop important va le brûler trop vite.